Santiago Calatrava

De mon point de vue, le confort en architecture est donné par (tient en) deux mots. L’un est « espace ». L’autre est « lumière ». Les espaces étroits ou petits ne sont pas bons. Le peu de lumière, les espaces souterrains, les espaces où l’on ne peut voir le ciel ne sont pas bons. Ce sont les deux clés pour le futur. Je suis toujours à la recherche de plus de lumière et d’espace. Des espaces larges sont ce que j’utilise à Ground Zero. Je crois que les architectes ont besoin de délivrer de l’espoir et de l’optimisme. Cela fait partie de notre devoir. (Santiago Calatrava, in: http://archive.fortune.com/magazines/fortune/fortune_archive/2006/11/13/8393122/index.htm [trad. Marc Crunelle])

Beaucoup de réthorique en architecture est en rapport avec l’espace. Vous trouverez le mot « espace » utilisé bien des fois. J’aime y opposer l’idée de matérialité. Pas l’idée de l’espace, ni celle de la lumière, mais l’idée de la matérialité. Le matériau du bâtiment est excitant parce qu’il permet de comprendre le bâtiment. Par exemple, nous comprenons une chambre et ses qualités en allant de la surface d’un mur à la surface d’un autre. Mais c’est intéressant de penser à l’intériorité du mur lui-même et voir que ça c’est un mur fait en pierre, c’est un mur fait en béton, en brique ou en stucco.

A regarder le contexte du matériau d’un bâtiment, juste comme une succession de lieux vides , on considère le bâtiment comme un tout réussi fait d’éléments matériels qui définissent ces lieux. C’est très important d’élargir notre point de vue et de considérer le contexte du matériau comme modulant les vides.

Et là aussi vous êtes plus concentré sur la répétition, sur les problèmes de rythme, ainsi votre bâtiment peut devenir plus musical. Le paradigme de la musique peut jouer un rôle majeur. (« An interview with Santiago Calatrava », March 8, 2009, in: Architectural Record, in: https://haiart.wordpress.com/2009/03/08/an-interview-with-santiago-calatrava/ [trad. Marc Crunelle])