Herzog & de Meuron

Quand l’ornement et la structure deviennent une même chose, étrangement il en résulte une sentiment nouveau de liberté. Tout d’un coup, vous n’avez plus besoin d’expliquer ou de vous excusez pour tel ou tel  détail décoratif: c’est une structure, un espace. En fait, je ne suis pas particulièrement intéressé pour la structure, l’ornement ou l’espace en temps que tel. Les choses commencent à être intéressantes lorsque vous mettez tous ces éléments ensemble dans une seule chose, et si vous pouvez l’expérimenter, en parcourant le bâtiment, en l’utilisant.
Nous tentons de répondre aux questions et antithèses qui sont simples et presque archaïques: haut/bas, ouvert/fermé, près/loin, ombre/lumière. A la fin, nous préférons ne pas parler en termes d’ornement, de structure ou d’espace. Ceux sont des termes techniques, que nous avons appris, mais auxquels nous n’accordons pas de valeur. Quand vous les intégrez dans un tout, c’est plus facile de les faire disparaître. (Jacques Herzog, « la conversation avec Jacques Herzog », in: « Herzog & de Meuron 2002 2006, El Croquis 129/130, p. 33.) [trad. Marc Crunelle])