Chaque espace a son rendu sonore propre. Dans un espace libre, dégagé de ses meubles, il suffit de taper dans ses mains pour se rendre compte de sa qualité sonore qui est fonction de son volume, de sa configuration géométrique et de l’état des surfaces de ses parois, y compris sol et plafond.
Les yeux fermés, vous sentez que vous êtes dans un espace ample et vaste ou bien dans une configuration étroite. Quand les surfaces sont en carrelage et un sol en pierre, les claquements produisent beaucoup de réverbération, le son « restant longtemps » dans l’air; au contraire, entouré de tentures avec un tapis au sol: les sons émis paraîtront brefs et secs.
Une même configuration d’espace aux parois absorbantes donnera une image acoustique différente que s’il était conçu avec des surfaces réfléchissantes, absorbantes ou semi-absorbantes..
Certaines configurations d’espaces sont plus remarquables acoustiquement que d’autres, et d’ailleurs servent de chambres de test en laboratoire
Les chambres anéchoïques: sont des pièces entièrement tapissées sol et plafond compris, de matériau très absorbants. Lorsqu’on s’y trouve, on perd tout repère, aucun retour de sons émis et seuls les battements de son coeur dans les oreilles qui apparaissent.
Les chambres réverbérantes, à l’opposé, constituées de parois entièrement en béton lisse, produisent de longues réverbérations aux sons émis.
Parfaites illustrations de la sonorité propre d’un espace.
Dans d’autres cas, la géométrie elle-même produit des effets étonnants: ainsi lorsqu’on traverse un espace circulaire, tel un tambour, et en s’approchant du centre, le son des pas s’amplifie d’un coup pour s’estomper rapidement, la forme des parois de périphérie focalisent le son en son centre. (c’est ce qu’on peut expérimenter dans une ces salles du Mukha à Anvers, dans le passage Horta de la gare centrale à Bruxelles, etc…)